Charlie est originaire de Phoenix, et a 26 ans. Il est actuellement second de cuisine dans un diner.
Il a reçu la bénédiction d'un Dryade.
Charlie pratique ce sport : Baseball à un niveau amateur. Il a suivi des études techniques dans le domaine de la restauration.
A l'origine, Charlie n'était pas quelqu'un de très fréquentable, mais la bénédiction d'un Dryade a réveillé en lui un potentiel insoupçonné de protecteur des êtres vivants, qu'il soit animal ou végétal. Il répand aujourd'hui les principes de son gardien avec la conviction et la chaleur des repentis mais reste quelqu'un de facilement (mal) influencé par ses rencontres.
Charlie avait plutôt mal démarré dans la vie mais la bénédiction du gardien fut l’occasion d’un nouveau départ. Lui qui a toujours été impressionné par le pouvoir s’est rangé sans discuter aux côtés de ces nouveaux mentors dont il essaye tant bien que mal de suivre les préceptes, souvent avec un peu de maladresse, et ce malgré leur complète opposition avec la vie qu’il menait avant. Peut-être du fait de son gardien, il est attaché de façon beaucoup plus instinctive au respect de la Terre, de son environnement et surtout de sa faune. Il a une sainte horreur qu’on s’en prenne à un être vivant sans raison, végétal ou animal, et c’est souvent là que ses réactions sont le plus impulsives.
Malheureusement, le jeune homme reste quelqu’un de très facilement influençable. Il a toujours été attiré par ce qui brille, et le charisme en particulier. Sa bénédiction lui a permis de remonter la pente mais la disparition des gardiens l’a laissé un peu esseulé. Charlie a une tendance naturelle à aller vers les autres et à faire confiance aux mauvaises personnes, ce qui ne l’a jamais beaucoup aidé. Heureusement, jusqu'ici, il n'a jamais été approché par des hérauts. Doté d’un esprit grégaire assez poussé, il se sent naturellement proche des autres bénis mais accepte l’ensemble de l’humanité sans distinction. Il adhère à la thèse comme quoi déviants et abominations ont la même origine mais ne ressent aucune animosité envers eux.
Charlie a toujours montré de grandes capacités d’adaptation (en tout cas, c’est comme ça qu’il appelle sa tendance à se rallier au plus fort). Il a vécu aussi bien que faire se peut l’accumulation de catastrophes ayant acculées la race humaine, notamment en choisissant de prendre les choses comme elles venaient sans se poser trop de questions.
Il oscille sans cesse entre son nouvel amour pour les grands espaces sauvages, malgré le danger qu'ils représentent, les Eden qui vivent en accord avec leur environnement, et ses anciens passe-temps de citadin : le base-ball, la cuisine qui lui permet d'ailleurs de gagner sa vie. Il ne se projette pas très loin dans l'avenir et essaye confusément de remplir ce qu'il considère comme des devoirs envers son gardien en vivant selon sa philosophie et en essayant d'amener les humains à l'adopter aussi. Le nouvel Eden fait aussi parti de ses aspirations : c'est la première fois qu'il arrive au moment de la fondation de l'un d'eux, et il veut en être.
Charlie est né et a grandi à Phoenix, au sein d'une famille plutôt modeste. Il est le benjamin et contrairement à lui, sa sœur et son frère sont des jeunes gens bien sous tout rapport dont leurs parents sont fiers. Le plus jeune des garçons, quant à lui, leur cause plus de soucis. Ils ne sont pas très présents du fait de leurs emplois respectifs et la mauvaise graine pousse vite. Scolarité chaotique, amis peu fréquentables, Charlie a tendance à suivre n’importe qui pour peu qu’il ait un peu de charisme et en général, il ne tape pas dans les meilleurs modèles. Sa tendance à se retrouver dans des groupes peu recommandables s’accentue encore quand il perd ses parents à l’âge de 16 après un braquage dans la station service qu’ils gèrent et qui tourne mal : sa sœur aînée récupère la garde des deux autres mais elle a dû mal à l’empêcher de glisser sur la mauvaise pente.
C’est deux ans plus tard que commence le début de la fin. Insidieusement d’abord, par un hiver plus froid qu’à l’ordinaire dans une région où la température moyenne est passablement élevée. Charlie ne s’en rend pas vraiment compte, il passe ses journées entre les grills du restaurant où il suit son apprentissage et les bars enfumés où il retrouve ses copains craignos. Ce qu’il sent déjà plus passer, c’est la saison des tornades, suivie par une tempête de sable qui ravage la ville et un été insupportable dont il se rappellera longtemps. En 2014, c’est dans une cité ravagée que la nouvelle année pointe le bout de son nez.
Les Crowley ont survécu coûte que coûte, et ils passeront aussi l’escalade de la pollution, l’effondrement économique, puis celle du pays tout entier. Fidèle à lui-même, quand la population se soulève et que des groupes de pilleurs commencent à se former, Charlie en fait parti. Il suit toujours son meilleur ami depuis l’enfance qui, à défaut d'une moralité irréprochable, à un charisme certain quand il s’agit d’entraîner ses troupes vers de nouvelles descentes. Les affrontements avec la milice ont rarement lieu dans le désert, bien que celui-ci gagne de plus en plus de terrain sur la ville devenue prévôté, et il ne croise ses premières abominations que très tard, pendant que dans leur maison familiale (en ruine mais possédant toujours un toit, luxe non négligeable) son frère et sa sœur se rongent le sang en se demandant si le benjamin rentrera vivant. Charlie s’enorgueillit de la nouvelle répartition des rôles dans leur famille : lui qui a toujours été le vilain petit canard est devenu celui qui ramène de quoi subvenir à sa fratrie quand les deux autres peinent à se fournir en denrées vitales.
Les abominations. On s’y fait, comme tout le reste, surtout quand, comme Charlie, on a tendance à prendre les choses comme elles viennent, au jour le jour. Après tout, la fin du monde était annoncée depuis longtemps, il faut savoir s’adapter. Mais quand les gardiens débarquent, c’est une autre histoire et Charlie, comme tout le monde, reste assez longtemps sceptique sur leur but réel. Jusqu’à devenir lui-même un de leurs bénis. Il n’a pas très bien compris les motivations du choix du Dryade ce soir là, n’empêche que si les plantes présentes ne s’étaient pas mises à ramper le long des chevilles du milicien qui le tenait en joue, le faisant tomber, le garçon n’aurait certainement pas passé la nuit. Quand il revint chez lui au petit matin, son frère et sa sœur le trouvèrent changer. Il ne savait pas si son invisible gardien avait décelé en lui un potentiel insoupçonné mais il faut bien avouer que la première raison qui l’a fait se rallier à leur cause, ce sont les dons qu'il a gagné, et ceux, encore plus prodigieux, que ces êtres étranges possèdent et dont il a entendu parler. A partir de ce jour là, Charlie tourna le dos à ses anciens amis. Enfin il essaya, mais changer de vie du tout au tout n’est pas chose aisée et il dut apprendre à rapidement maîtriser sa bénédiction pour rester en vie.
Très vite, le jeune homme se résolut à quitter la prévôté : pour tourner le dos au passé, pour se protéger, pour protéger sa famille… et parce qu’il se sent irrémédiablement attiré par des horizons plus vertes, lui qui a toujours été un rat des villes. A l’ouest, il n’y a plus rien, the big one a décimé les populations et ravagé le pays il y a quelques années. Les rares caravanes partent de l'autre côté et Charlie se greffe à l'une d'elle : heureusement, on a toujours besoin d'un mec pour gérer la bouffe, d'autant plus s'il peut aider à la protection du convoi. Le voyage n’a rien d’une partie de plaisir, heureusement, le jeune homme s’est découvert une résistance hors-norme et ses dons sont appréciés contre les abominations. Il fait des étapes de quelques mois dans les prévôtés qu’il croise où il gagne sa vie en bossant dans des gargotes plus ou moins pouilleuses et où il essaye de répandre les préceptes de son gardien. Nouvellement arrivé à la Nouvelle-Orléans, il a de nouveau reproduit ce schéma mais de nouvelles perspectives le poussent à croire qu’il ne cherchera pas une nouvelle caravane avant longtemps. Il y a du travail ici pour les bénis, entre cette prévôté corrompue et la naissance d'un nouvel Eden.